perso j'ai pas trop d'experience pratique mais je peux aider sur le plan théorique, mais étant plutot adepte des techniques expensives, il me faudrait la taille du terrain. Si tu peux recuperer de la botte de fois ou de paille, c'est les techniques les plus simples à mettre en oeuvre. Et puis faut aussi une idée du climat (notamment l'hydrométrie) parce que sinon c'est pas facile de faire des suggestions.

je peux en effet mesurer le jardin

il n'y en a pas encore de "plan" dans mes notes… ça peut toujours servir

tu peux utiliser #openjardin

C'est la découverte faites hier grâce à toi... vais aller voir ça

Ça fonctionne bien?

c'est pratique, un peu compliqué mais je pense que sur plusieurs années de jardinage ça vaut l'investissement en temps et énergie dépensés

L'une des premières listes que je fais, quand je prépare mon potager, c'est de me dire "qu'est-ce que j'ai envie de manger ?". La liste n'est pas si énorme. À ce stade des opérations, je ne vais surtout pas regarder les catalogues et découvrir des trucs qui ont l'air génial, je me contente de ce que j'ai vraiment l'habitude de manger.

Sur cette liste, je garde uniquement ce qui peut pousser chez moi. Exit tomates et aubergines sans serre, exit les courges et courgettes sans eau (ces dernières années, il fallait que j'amène l'eau depuis assez loin, ça contraint). À ce stade, généralement la liste est bien réduite... et j'ai tendance à faire encore un peu de tri suivant mes ambitions. Je n'ai pas fait de choux depuis un moment, par exemple, parce que les piérides sont très actives dans le coin et que je n'ai pas encore trouvé l'association ultime pour ça, donc par flemme = pas de choux. Là tu as la contrainte des trucs qui se conservent l'hiver, ça va bien guider tes choix.

Ensuite, phase 2 de la théorie : les associations et la rotation. Si tu plante sur une terre qui a déjà été cultivée, il faut éviter de planter les mêmes plantes au même endroit deux ans de suite, et certaines plantes n'aiment pas passer à la suite d'autres (ou au contrainte, apprécient bien). La rotation permet de se passer de pas mal d'entretien : moins de maladies, de parasites, et les bons nutriments dans le sol qui font pousser les trucs. Les associations ont le même objectif. Chez moi, carottes et oignons plantés ensembles (dans le même rang, quand j'associe, je ne fais pas ça à moitié ;) ) sont une combo qui a fait ses preuves.. pour les carottes, qui ont à chaque fois poussées seules, sans parasite et avec un désherbage mineur. Les oignons restaient un peu petit, mais je pense que c'est du à une variété mal adapté.

Avec les associations, tu ajoute peut-être un peu de plantes dans ta liste mais ça ne fait pas plus d'entretien. Et dans les plantes en association, il y a des fleurs, des aromatiques... bref de la diversité :)

Il ne reste plus qu'à commander et planter ; par chez nous, il parait rien ne sert de planter avant que le lila ne fleurisse. Tu peux le faire un peu avant, mais tu risque d'avoir des plants qui se font brûler par le gel. Bref, tu as le temps

Côté préparation de la terre, ce que tu peux déjà faire, c'est couvrir là où tu veux planter avec une bâche (respirante, que la pluie s'infiltre, sinon ton sol sera super sec au printemps). J'en avais trouvé pas trop cher à Gamme Vert. Les herbes dessous vont blanchir et s'affaiblir et au moment de la grelinette, c'est un peu plus facile à gérer. La paille ou les feuilles mortes marchent aussi, mais c'est plus compliqué à faire tenir avec le vent pour les secondes, quand aux premières, en hiver ça a tendance à servir de refuge aux rats et je n'ai pas trouvé que ça limitait tant que ça la pousse des pissenlits dessous. Une semaine avant de planter, tu passe la grelinette, tu enlève le gros des mauvaises herbes, tu laisse un peu reposer (ça c'est ce qu'il parait qu'il faut faire, personnellement j'ai tendance à planter le lendemain).

Une fois que tu as planté, tu as une dizaine de jours où il faut surveiller ; si du gel est annoncé, protéger les cultures, arroser si c'est vraiment sec, etc. Une fois que c'est sorti de terre, ça se débrouille.

Concernant le paillage : nous sommes dans une région bien arrosée, et le risque est finalement que la paille serve de support à des moisissures qui vont aussi coloniser les plantes, et d'abri aux rats et limaces. Je veux dire : la paille va de toute façon moisir peu à peu, sa décomposition fait partie du processus. Mais en ayant ça en tête, il faut trouver le bon dosage : couvrir un peu pour éviter la pousse de trop de plantes indésirables, mais pas trop. Ayant du mal à me procurer de la paille, j'ai tendance à faire une couverture en me servant en partie des herbes que j'ai désherbé, ça n'a pas l'air trop mal. L'idée est de ne pas laisser trop de terre à nu, surtout. Ho, et il n'y a pas besoin d'être trop violent sur le désherbage. Tant que les autres plantes ne font pas de l'ombre à celles que tu veux, et ne mettent pas leurs racines dans tes carottes, elles ne sont pas gênantes et même elles aident tes plantes à pousser, en remontant des nutriments du sol, en couvrant le sol, en les camouflant des prédateurs, etc. De mon expérience, enlever les plantains et pissenlits une fois par mois, ça suffit... Et ça se mange, même si c'est meilleur avec les jeunes plants. Il faut se méfier du trèfle qui envahit et étouffe tout, par contre.

Si tu as un tas de compost fonctionnel, ou moyen de récupérer du crottin, le tout sous une gouttière, plante un pied de courge (si tu aime ça). Les courges demandent un terreau assez riche et d'être bien arrosé (d'où la gouttière ou tout astuce leur permettant de récupérer plus d'eau sans s'en occuper) mais si elles se plaisent, elles se débrouillent seules :)

J'oubliais : il y a des variétés plus adaptés que d'autres au jardin de paresseux. Favorise les trucs rustiques, adapté au climat. Par exemple sur les carottes, j'avais sélectionné les chantenay, qui se conservent bien l'hiver, et ne sont pas trop profondes, donc adapté à un terrain où il y a du caillou (vu que je ne retourne pas en profondeur). Et j'avais choisi les "hâtifs d'annonay" pour les petits pois, qui correspondaient aux contraintes locales. Si tes voisins ont des graines de leur plantations, ou via l'amap, c'est aussi un bon plan, ce sera plus adapté au local. Il y a des bourses aux plantes au printemps, pour ça :)

pour le choix j'en suis arrivé à la même conclusion que toi à savoir "faire pousser seulement ce que je mange" mais par l'autre bout du processus que tu cites aussi qui est "la conservation"

qui dit conservation, dit travail et main-d'œuvre et je n'ai clairement pas envie de dépenser du temps pour des choses que je n'aime pas manger ^^

pour le facteur «eau» le puis est à une 40 aine de mètre et en bon fainéant je vais voir si je peux récupérer des eaux de ruissellement

le sol n'a pas été cultivé depuis 2 saisons

ce qui fait qu'actuellement, la liste qui a l'air de se profiler ressemble à ceci

• pdt; sur le terrain et non au potager
• carottes
• haricots
• poireaux (si je ne trouve pas qqch d'équivalent que je préfère manger)
• oignons
• courges
• cornichons / concombres
• salades
• choux (de bruxelles)
• radis

qu'en pensez-vous ?

en dehors du radis et de la salade, le reste semble pouvoir se conserver si je ne m'abuse

le blé sera acheté au maraîcher ainsi que les lentilles

les tomates qui me font de l'œil ne seront présentes que si un espace "chauffé" peut leur être attribué

Ça a l'air pas mal du tout :)

Ça fait assez de plantes à gérer si tu es du genre à te lasser du jardin.

Met les choux loin des radis, ce sont tous les deux des crucifères et sensibles aux mêmes trucs. Sauf que le radis pousse vite, donc il n'a pas trop le temps de se faire embêter, mais ça serait dommage qu'il indique les choux.

Pareil avec les oignons et poireaux, de la même famille ; il est donc probable que poireaux et carottes se plaisent ensemble... à voir.

Pommes de terre, j'ai testé la version traditionnelle pas douée (c'est à dire vaguement enterré et pas buté), ainsi que celle sans creuser, juste recouvert de de terre et de paille, et bon, ça se vaut... Récolte correcte sur les gourmandines, sans être énorme. Et je trouve que c'est moins de job de les mettre en terre, finalement (la terre est déjà là). Il parait que l'astuce c'est aussi de ramener la terre contre la tige au fur et à mesure, de façon à faire une butte et avoir plus de patates. Par contre je ne peux pas te parler de conservation parce que je n'en avais pas planté assez et j'ai tout mangé assez vite. On voit aussi des trucs sur des tours à patates, après avoir comparé la récolte des youtubeurs qui l'ont fait et la mienne, je dirais que c'est plus simple au sol, pour le même volume final. Les patates aiment bien pousser avec les soucis (calendula), qui les protègent efficacement des doryphores.

Le concombre a besoin de beaucoup d'eau pour donner des trucs bons, sinon il a tendance à être un peu amer. Et je crois que ça s'hybride avec les courges, donc à ne pas mettre à côté (mais à vérifier).

ok.

vais regarder pour faire un aide-mémoire pour les emplacements en y intégrant les infos

et cornichons et concombre, n'est-ce pas la même plante à 2 stades différents ?

Han merci de la découverte, je pensais que c'était de la même famille mais bien différent... et en fait, pas tant que ça (tous deux des "Cucumis sativus"). Mais choisi bien tes variétés quand même, parce que j'ai souvenir de concombres du jardin chez mes grands-parents pas bons du tout...