Je l'avais déjà regardé, c'est assez bien expliqué, on y voit le cheminement d'une forme de trahison des caciques du PS et de la droite, trahison qu'à mon avis il faudrait imputer à une déconnexion totale des "élites" de la "chose populaire" pour reprendre la terminologie des "sachants" et autres "intellos", mais aussi aux minables calculs électoraux, en laissant prospérer et pourrir des situations de division et de stigmatisation qui peuvent affecter profondément notre société et notre vivre ensemble. Tout ceci a contribué au terreau de l'islamo-capitalisme que nous connaissons aujourd'hui !

@PANAFOLKS voir le passionnant article de "Reconstruire" que j'ai posté tout à l'heure (deux fois, parce que le titre est trompeur).

OK merci Emmanuel

@PANAFOLKS celui-ci...

Ça roule je vais le lire

@Emmanuel Florac Excellent article, j'aime bien ceci :

1. Une sécession des catégories supérieures et des élites liée à la nouvelle stratification éducative et la massification des diplômés du supérieur. Ayant de moins en moins de contacts avec les catégories populaires et intermédiaires, ces élites perçoivent de moins en moins la réalité du pays et s’enferment dans une idéologie conforme à leur seul mode de vie.

2. A ce clivage éducatif se superpose un clivage géographique quasi-parfait entre centres métropolitains et périphéries, traduisant la distribution spatiale de classes sociales de plus en plus hermétiques les unes des autres.

3. Cet adversaire, c’est avant tout le bloc libéral-élitaire, le « bloc bourgeois », qui a trouvé sa cohérence politique et culturelle avec Macron tout en satellisant le PS et LR.

4. Ces élites ont développé toute une série de stratégies pour paralyser toute critique. C’est d’abord la critique communiste (aussi pertinente et valable soit-elle) qui est définitivement délégitimée, car associée à un modèle qui a échoué et s’est effondré. C’est ensuite une division permanente des demandes et des attentes pour éviter qu’un mouvement massif ne se fédère autour de mots d’ordre communs.

5. l’avènement d’un Fake State, parodie d’Etat qui n’en a plus que les apparences et qui a abandonné sa mission d’intérêt général et de protection de l’ensemble de la population : « Le Fake State est un Eta d’insécurité parce qu’il part du postulat de la nécessaire réduction des protections de la population afin de l’adapter au marché ».

6. l’être humain est fondamentalement mû par une capacité à la résilience, à s’adapter au monde tel qu’il se présente à lui. Cette force anthropologique profonde va l’amener à préférer souvent un monde existant considéré comme mauvais à une promesse de monde meilleur mais inconnu. Le saut dans l’inconnu et la peur de l’instabilité sont des outils puissants pour freiner le souhait de changement radical, aussi nécessaire et souhaitable soit-il.

7. le capital social, c’est-à-dire la capacité à tisser des liens sociaux, diminue nettement dans les villes multiculturelles et que plus la diversité ethnique et culturelle est forte, moins les individus se font confiance. Cela est d’autant plus vrai que la capacité d’intégration à un référentiel culturel commun a disparu avec l’invisibilisation des gens ordinaires, ôtant à la société populaire sa capacité à assimiler les nouveaux venus

8. C’est pourquoi, sous réserve qu’il existe un socle de valeurs communes et que ce mode de vie ne soit pas déstabilisé par des changements démographiques permanents, les classes populaires autochtones auront toujours plus à partager avec les classes populaires immigrées qu’avec les classes supérieures

9. Ce qui n’est pas tenable, c’est la mise à distance opérée par les élites vis-à-vis du reste de la société. Une stratégie politique gagnante implique donc de recréer un lien organique entre élites et peuple, y compris en trouvant au sein des classes populaires et intermédiaires celles et ceux qui pourront exercer cette fonction d’élites

10. une alliance transclassiste est tout à fait souhaitable

@PANAFOLKS oui et donc la conclusion logique c'est la reformation d'un prolétariat classe en soi et pour soi (pour l'instant seule la bourgeoisie a une conscience de classe).

@Emmanuel Florac Absolument mon ami, et le futur bloc social doit avoir suffisamment de masse critique qui par gravité fera descendre le bloc bourgeois pour une synergie avec le bloc social qui sera devenu puissant, mais sans commettre les erreurs du passé, car les passions, les bas instincts c'est inné en l'homme , et vouloir les supprimer totalement est une illusion, souvent les gens issus des classes populaires changent radicalement lorsqu'ils deviennent aisés socialement parlant, c'est pour cela qu'en revanche il faut réduire et contrôler (gravé dans le marbre de la constitution) la bourgeoisie pour qu'elle participe à produire du bien collectif au bénéfice du plus grand nombre et non de l'accumulation de merde du capitalisme. Il faut trouver une voie où tous oeuvrons pour le bien commun et pour une vie meilleure, c'est compliqué et l'humanité est compliquée, on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités.

@PANAFOLKS comme disait Orwell, la haine et les passions tristes ne donnent rien de bon :)

@Emmanuel Florac Pulsion de mort quand tu habites les âmes ...